Riposte Internationale

Tunisie : le CRLDHT appelle à une journée de mobilisation le 5 octobre pour les « prisonniers politiques »

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Dans un communiqué publié ce mardi, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) dénonce la «dérive dangereuse» du pouvoir et les «violations des droits fondamentaux». Il appelle à une journée de mobilisation le 5 octobre en soutien aux «prisonniers politiques».

Le ton est grave et les mots sont forts. Dans un communiqué rendu public, le CRLDHT épingle sans détour «la tyrannie que connaît la Tunisie depuis plus de deux ans», lorsque le président s’est accaparé tous les pouvoirs. Le comité accuse le chef de l’État de «diriger le pays à coups de décrets», de soumettre la justice et de «destituer les juges respectueux de leur indépendance».

C’est dans ce contexte qu’il dénonce le sort réservé à des «prisonniers politiques» emprisonnés depuis sept mois et faisant face à «de lourdes accusations» sur la base de «dossiers vides». D’après le CRLDHT, leur seul tort est «de s’être opposés à la tyrannie», en tant que «dirigeants de partis politiques et leaders de la sphère publique».

Face à ces «violations des droits fondamentaux», le comité appelle à une «journée de colère» le jeudi 5 octobre. Il demande aux citoyens d’observer ce jour-là une «grève de la faim» pour protester contre le «manque de justice» et soutenir les prisonniers politiques.

Le CRLDHT enjoint également les organisations de défense des droits humains et les acteurs politiques à se mobiliser pour «libérer tous les détenus politiques». L’objectif est de mettre fin à «leurs persécutions» et aux atteintes aux «libertés d’opinion et d’expression».

Une journée qui s’annonce comme un nouveau test pour le pouvoir, accusé de dérives autoritaires. La mobilisation permettra de mesurer l’étendue des opposants au «recul des libertés» dénoncé par le comité.

Hassan G.