Le tribunal de Dar El Beïda a rendu son verdict dans l’affaire concernant le détenu d’opinion Salim Ben Cherif, le condamnant à une peine de trois ans de prison ferme, assortie d’une amende de 200 000 dinars ainsi que du versement de 500 000 dinars à titre de dommages et intérêts au profit du Trésor public.
Cette décision judiciaire intervient dans un contexte marqué par une multiplication des poursuites visant des militants, des citoyens engagés et des voix critiques. Selon les observateurs et défenseurs des droits humains, ce type de condamnation alimente les inquiétudes concernant l’état des libertés publiques et le droit à l’expression en Algérie.
La condamnation de Salim Ben Cherif suscite une vive émotion parmi ses proches et ses soutiens, qui dénoncent une sanction lourde pour des faits liés à l’opinion et à l’expression pacifique. Pour eux, cette affaire illustre une nouvelle fois l’usage de l’appareil judiciaire pour faire taire les voix dissidentes.
De nombreuses organisations et acteurs de la société civile appellent à la libération des détenus d’opinion et à l’ouverture d’un véritable débat sur le respect des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et le droit à un procès équitable.
Cette décision devrait faire l’objet de recours, tandis que les regards restent tournés vers l’évolution de ce dossier et, plus largement, vers la situation des prisonniers d’opinion en Algérie.