L’Organisation non gouvernementale Riposte
internationale a tenu samedi 28 mai à Paris son 2e
congrès. Elle l’a dédié à Kamel Eddine Fekhar mort en
détention le 28 mai 2019.
Ce grand rendez-vous qui a lieu tous les 4 ans a été scindé en deux moments. La matinée a été consacrée à l’élection des instances de Riposte internationale, avec la réélection de son président Ali Aït Djoudi pour un mandat de 4 ans.
Maîtres Aissa Rahmoune et Saïd Halit ont rejoint le bureau de RI.
Ces deux nouveaux militants de poids ont longtemps été des chevilles ouvrières du Comité national pour la libération des détenus d’opinion. Leur connaissance de la situation des détenus d’opinion et de la mécanique qui a conduit à la neutralisation de la démocratie sera d’un apport certain à l’ONG.
Les travaux ont été présidés avec beaucoup de savoir-faire par Idir Ouanoughène, un ancien militant et membre fondateur du RCD. Des représentants tunisiens et marocains ont participé aux travaux.
« Nous ne cesserons pas de travailler en direction de ces pays et avec leurs militants, souligne Ali Aït Djoudi, notre objectif est de faire de Riposte internationale une ONG de défense des droits humains des pays de la rive sud de la Méditerranée. »
Un nouveau bureau exécutif a été mis en place avec de nouvelles têtes. « Il est important de faire émerger de nouveaux cadres militants, d’intégrer du sang neuf tout en gardant le capital militant que nous avons constitué toutes ces dernières années. Il faut d’ailleurs rendre un hommage appuyé à toutes ces femmes et ces hommes qui nous ont portés et cru en nous », souligne Ali Aït Djoudi.
Me Salah Dabouz a fait par deux fois des interventions particulièrement émouvantes sur Kamel Eddine Fekhar. Dans l’après midi, les communications de soutien de Karim Tabbou, Me Nabila Smaïl, Saïd Bouddour, Saïd Salhi (LADDH), Abdewahab Fersaoui (RAJ) … ont été lues à l’assistance. Le micro a été donné à une quinzaine d’intervenants dont le professeur Madjid Bencheikh qui a fait une brillante intervention.Riposte internationale compte s’inscrire dans la durée, selon ses organisateurs. « Malheureusement la situation en Afrique du Nord nous demande de redoubler de mobilisation pour faire cesser les violations des droits de l’homme et le respect de la liberté d’expression et la démocratie », ajoute le président de RI.