Riposte Internationale à l’Assemblée générale de la Fédération Internationale pour les droits humains : un nouveau chapitre pour nos combats

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Aujourd’hui, le 29 octobre 2015,  Riposte Internationale participe à l’Assemblée générale de la Fédération internationale pour les droits humains. Pour notre organisation, née de l’urgence de documenter les violations et de porter la voix des victimes, cette adhésion est l’aboutissement de plusieurs années d’enquêtes, de plaidoyers et d’alliances construites sur le terrain comme dans les institutions. Elle nous permet surtout de donner davantage d’écho à ce que nous défendons chaque jour : la liberté d’expression, la protection des défenseur·es et le refus de l’impunité.

Ce que représente la FIDH

Fondée en 1922, la FIDH rassemble 188 organisations membres dans 116 pays. Ce n’est pas seulement une bannière, c’est un espace de travail commun où l’on enquête, on documente, on forme et on plaide ensemble. Entrer dans la FIDH, c’est rejoindre une histoire et une méthode partagées : enrichir nos témoignages à travers des preuves, faire vivre le droit dans les tribunaux comme dans l’opinion, relier l’échelle locale aux mécanismes régionaux et internationaux.

Ce que change notre adhésion, concrètement

Notre intégration renforce d’abord la protection des personnes et des collectifs que nous accompagnons. Avec l’appui des dispositifs de la fédération, notamment l’Observatoire pour la protection des défenseur(es) codirigé avec l’OMCT ( Organisation mondiale contre la torture ), nous pourrons réagir plus vite, sécuriser les sources et porter des alertes ciblées auprès des institutions compétentes. Elle élargit aussi notre capacité d’action en facilitant la co-rédaction de rapports, la participation à des missions d’observation, la coordination de campagnes et, lorsque c’est pertinent, l’engagement de contentieux stratégiques. Enfin, elle donne plus de portée à nos messages en amplifiant notre voix auprès de l’ONU, de l’Union européenne et des juridictions régionales.

Bilan de Riposte Internationale : plusieurs années de luttes et de résultats

Avant cette étape, il y a eu du travail, beaucoup. Informer sans relâche pour que les violations ne disparaissent pas dans le bruit. Documenter avec méthode pour que l’indignation devienne preuve. Plaider avec des allié·es afin que les dossiers franchissent les frontières administratives et politiques. Former et transmettre pour que d’autres soient en mesure d’enquêter, de se protéger et de défendre leurs droits. Rien de tout cela ne s’est fait seul. Des bénévoles, des avocat(es), des journalistes, des familles, des universitaires et de nombreuses organisations partenaires nous ont épaulés, corrigés et encouragés.

Et maintenant ?

Rejoindre la FIDH n’est ni un ruban à couper ni un point final. C’est une responsabilité. Dans les prochains mois, nous allons intensifier les coopérations avec les organisations membres sur nos terrains d’expertise, partager nos outils de veille et de vérification, renforcer l’accompagnement des personnes à risque et porter, lorsque les conditions sont réunies, des actions en justice capables de créer de la jurisprudence. À moyen terme, nous contribuerons à fixer des priorités fédérales sur la liberté d’expression, les garanties judiciaires et la protection des défenseur·es, en gardant notre boussole : relier le témoignage humain à l’argument juridique, la preuve au plaidoyer, le local à l’international.

Cette adhésion nous engage à travailler mieux, avec plus d’exigence et de transparence. Elle nous donne aussi davantage de moyens pour protéger celles et ceux qui, souvent dans la solitude, tiennent la ligne de front des libertés. À toutes les personnes qui soutiennent Riposte Internationale, donatrices, bénévoles, partenaires, familles de détenu(es ) d’opinion, journalistes, merci. C’est grâce à vous que nous franchissons cette étape et c’est avec vous que nous voulons écrire la suite.

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