C’est le seul parti politique qui a osé réagir à l’interdiction d’une manifestation, aujourd’hui, à Larbaâ Nat Yiraten, à l’appel des familles des détenus, notamment ceux condamnés à mort.
Dans un communiqué rendu public, le RCD rappelle que « la grève générale de protestation contre le traitement infligé aux détenus de Larbaâ Nat Iraten lors du procès de l’assassinat de Djamel Bensmail s’est élargie à d’autres communes », ajoutant que les cadres du RCD de la région « ont constaté à la mi-journée, qu’outre la paralysie de la commune de Larbaâ , les communes environnantes de Larbaâ, Ait-Oumalou, Ait aggacha, Irjen et Tizi-Rached ont massivement suivi le mot d’ordre de grève générale ».
« Pourtant la veille de cette grève, des pressions ont été exercées sur des commerçants et autres propriétaires d’établissements pour les mettre en garde contre toute fermeture de rideaux », souligne le RCD, expliquant que « dans la matinée d’aujourd’hui, la ville de Larbaâ est en pré-état de siège avec des véhicules de la gendarmerie et de la police qui occupent la plupart des artères. Certaines informations indiquent que les services de sécurité ont procédé à plusieurs arrestations et parmi elles de nombreuses femmes ».
« Le RCD qui a déjà dénoncé le simulacre du procès qui s’apparente à un procès politique dans l’enquête de police, les arrestations, le déroulement et le traitement médiatique exprime sa solidarité avec les familles des condamnés ». Il estime que « les citoyens sont dans leurs droits en protestant pacifiquement contre ce fait du prince ».
Le RCD met en garde contre « les provocations et le climat de terreur instauré pour interdire l’expression légitime et pacifique du mécontentement des populations ». Par ailleurs, le RCD « tient pour responsable les pouvoirs publics quant à d’éventuelles dérives ». Pour le RCD, « des mesures d’apaisement urgentes doivent être prises. Un procès politique nécessite des mesures politiques . Elles sont du seul ressort du pouvoir politique ».
