Riposte Internationale

Rencontre riposte internationale avec la société civile algérienne

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A prés plus de cinquante années de confiscation de la souveraineté populaire par les pouvoirs successifs, ayant eu recours aux différentes légitimités, sauf celle des urnes et d’élections libres.

Il est toutefois utile de rappeler les luttes qui ont jalonné cette période, mais le plus édifiant reste la fin de non —-recevoir opposée par le régime par une répression sans commune mesure, aujourd’hui que nous arrivons à une phase historique, ou la seule issue possible est le départ de ce système avec ses différents représentants et ses différentes
institutions de façades aussi illégitimes les unes que les autres. Le slogan qu’ils partent tous scandé par les Algériens dans leur diversité d’opinions est révélateur de la rupture profonde consommée avec ce régime.

Cette rupture aux racines profondes inaugure une autre séquence historique de notre pays, qui nous oblige à de la cohérence et au sens de la responsabilité, en effet ce projet de réédification passe par un effort collectif de réflexion d’échange, d’imagination et de proposition de solutions.

C’est dans cette perspective que notre ONG RIPOSTE INTERNATIONALE s’est tout de suite inscrite, se voulant un cadre d’échange et de réflexion collectif le tout enrichi par des réunions hebdomadaires instaurée chaque mercredi.

Une formidable synergie s’y est dégagée pour veiller au respect des droits de l’homme, tout en réaffirmant que ces derniers sont universels, indivisibles, interdépendants et indissociables. Ce document a pour but de continuer à encourager une participation pleine et significative des acteurs de la société civile et appelle tous les acteurs à faire en sorte que les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme bénéficient de la protection necessaire en promouvant la justice, l’obligation de rendre des comptes et la lutte contre l’impunité. En particulier les organisations de la société civile, afin d’accélérer la réalisation des objectifs de développement durable. Ceci pour promoir et protéger les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.

Ce document, fruit de plusieurs semaines de réunions et de réflexion pourra constituer une base de travail et sera proposé à d’autres collectifs et citoyens pour être enrichissement.
RIPOSTE INTERNATIONALE réaffirme dans ce cadre, souhaité par les citoyens, à continuer d’apporter son soutien aux luttes légitimes du peuple Algérien dans toite sa diversité et leur assure de son engagement. Les echanges qualitatifs nous ont permis d’esquisser et d’affiner un certain nombre de propositions tendant à s’inscrire dans une optique de gestion de la transition ainsi que la période qui s’en suivra.

Cette plateforme s’articulera de la maniere suivante :

  • Revendications portant sur la transition
  • Revendications portant sur les objectifs de la transition
  • Propositions pour une Algerie nouvelle dans une economie nouvelle

Avant d’aborder le volet politique, les revendications phares qui sont :

La primauté du politique sur le militaire : une des résolutions déjà intégrée dans la plateforme de la Soummam, une référence en termes de conception d’un projet de société moderne qui délimite clairement les périmètres du militaire et du politique, fortement revendiquée par le hirak “pour un état civil et non militaire”. Cette revendication est toujours d’actualité car les usurpateurs du combat libérateur ont procédé à l’instauration d’un état militaire même si la devanture de ce système est laquée par un visage civil.

Aujourd’hui la jeunesse Algérienne reprend le flambeau des différentes luttes de leurs ainés pour la libération et la démocratisation de l’Algérie pour clamer haut et fort leur soif de liberté et de dignité. Cette œuvre ne peut et ne pourra s’établir en dehors de la séparation des pouvoirs et en particulier la primauté du politique sur le militaire.

Egalite hommes femmes : il faut rappeller le rôle essentiel des organisations de femmes de la société civile et des défenseurs des droits fondamentaux de la femme dans la promotion, la protection et le respect des droits fondamentaux de toutes les femmes et les filles.
Il est nécessaire d’associer les hommes et les garçons à l’élimination de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles et des inégalités entre hommes et femmes, y compris lors de discussions sur le droit au développement. en luttant contre les normes sociales discriminatoires et les stéréotypes liés au sexe,
de redéfinir les droits de l’homme dans le droit international et les normes internationales en matière de droits de l’homme. L’adoption d’un nouveau plan d’action sur l’égalité des sexes, l’analyse des disparités entre les rôles des hommes et des femmes et le paritarisme.

La dissolution de la police politique : institution macabre qui puise ses racines dans les temps des ténèbres pendant la guerre de l’indépendance. En s’inspirant des méthodes mises en œuvre par les services secrets français, quelques responsables militaires durant la guerre de libération, animés par le sentiment de contrôle et du pouvoir sans partage, ont mis en place une terrible organisation de renseignement. Ce qui a engendré beaucoup de victimes dans les rangs du FLN/ALN. En effet plusieurs militants et cadres ont subi les affres d’une grande machination toxique d’un service sensé préserver et protéger les militants et qui est devenu par la volonté de quelques zélés, un instrument de répression et de règlement de compte. De valeureux militants en ont été victimes, à l’instar d’Abane Ramdane le concepteur de la révolution Algérienne.

Au lendemain de l’indépendance, cet organe a été dévié et dévoyé de son sens. Le MALG devenu ensuite la redoutable sécurité militaire SM, a marqué terriblement les esprits de plusieurs générations pendant trois décennies, transformée ensuite en direction des renseignements et de sécurité DRS dans les années 90. Il est devenu un état dans un état.

Il est devenu un appareil tyrannique de contrôle, de contre —-révolution et de liquidation physique notamment des repères historiques du peuple Algérien pour couper la transmission de l’histoire, de la mémoire et des valeurs de combat. La liste de leurs macabres réalisations a été longue, d’Abane le fédérateur à Boudiaf le premier coordonnateur du FLN en passant par Krim Belkacem le signataire des accords d’Evian…

La dissolution du FLN, ce parti révolutionnaire fondé en novembre 1954 sur les cendres d’un mouvement national éclaté, avait pour mission historique la libération du pays du joug colonial. Un pari atteint en 1962 puisque l’Algérie a pu accéder à son indépendance grâce aux sacrifices de ses valeureux combattants.

Les opportunistes et les maquisards de la 24ème heure ont pris d’assaut cet organe historique pour le mettre à disposition des décideurs. La dictature militaire a puisé son ancrage grâce aux concours sans vergogne des militants de l’appareil du FLN, ceci pour asseoir son hégémonie et son pouvoir dans la société. Les différentes ramifications du
parti FLN à l’instar des organisations de masse « UGTA, UNFA, UNJA, ONEM… » Ont largement contribué à cette œuvre militariste. Sous le signe d’encadrement révolutionnaire de la société, les militants de ces organisations de propagande ont tout naturellement embrigadé la société civile pour la maintenir dans une posture avide de liberté et d’émancipation.

Propositions pour la transition

1) Sur le plan politique :

  • A. Constitution d’un directoire des sages pour mener une transition sereine
  • B. Creation d’un nouveau haut comité de la magistrature pour assainir les lois, les régles et les marchés conclus
  • C. Dissolution des deux chambres APN et Sénat.
  • D. Dissolution des composantes actuelles du :
  • Conseil constitutionnel
  • Haut conseil de la magistrature
  • Conseil de régulation de l’audiovisuel
  • Révocation du gouvernement
  • E. Installation d’une instance présidentielle ou directoire des sages, composée de personnalités crédibles, émanant de la contestation et de la société civile dont le mode de désignation fera l’objet d’un consensus
  • Installation d’un gouvernement de transition émanant aussi des figures émergentes de la révolte et de la société civile, désignée par L’instance présidentielle pour une période d’une année, qui aura pour mission:
  • Gérer la période de transition
  • Préparer les conditions de l’élection d’une Assemblée constituante
  • Assainissement du fichier électoral :
  • Annulation du vote des corps constitués dans les casernes les brigades de gendarmerie et commissariats de Police et tous lieux de travail
  • Promulguer une nouvelle loi électorale
  • Installation d’une commission de surveillance des élections indépendante du ministère de l’intérieur avec de larges prérogatives exécutoires, composée des représentants de:
  • Partis politiques
  • Magistrats
  • Ordres des avocats
  • Société civile
  • Autorisation des observateurs internationaux pour superviser le déroulement des élections à tous les niveaux
  • Assainir et mettre à jour le logiciel des associations, organisations, syndicats et partis politiques et en agréer d’autres
  • Ouverture de l’espace audio —-visuel, et accréditer de nouvelles chaînes de télévision
  • Libérer la creation et l’emission des chaînes radiophoniques
  • Revoir la loi permettant la création et le lancement de nouveaux journaux, revues et toutes autres publications, et retrait de ces prérogatives du ministère de l’intérieur et les confier au ministère de la culture et la communication.
  • Prendre en considération la nécessité de:
  • L’éloignement de la religion du champs politique.
  • Donner a le dimension Amazigh la place qui lui revient dans la Société en tant que Langue, culture, identité dans les médias, l’école, l’Université, la Justice et tous les espaces de la vie quotidienne et environnementales
  • Abrogation du code de la famille, réunir les conditions d’émancipation de la femme Algérienne, loin de tout embrigadement idéologique, avec l’instauration d’une politique d’équité dans tous les domaines sociétaux (travail, accès aux responsabilités, représentation politique, aspect patrimoniale héritage etc.Refonte du système éducatif, et sortir le système scolaire des luttes idéologiques qui le gangrène

2) Sur le Plan économique :

  • Ré-évaluer tous les transferts des capitaux vers l’étranger
  • Operer des changements de direction au sein:
  • Sonatrach
  • Douanes
  • Les aéroports, et Air Algérie.
  • Les ports.
  • La Banque centrale independante
  • Les télécommunications
  • Grands goupes publics
  • Commission de revision de tous les contrats au sein des organisms d’etat ( surtout de Sonatrach)
  • Mettre fin à l’influence et le lobbysme des opérateurs téléphoniques.
  • Relance de l’activite economique avec un cadrage macroéconomique comme l’impôt sur le revenu, les bénéfices, et la TVA. L’évolution de la croissance économique va impacter de manière très importante l’emploi et les salaires, et donc l’impôt sur le revenu. Elle va aussi impacter la consommation et donc la TVA. L’impôt sur les bénéfices d’une année est souvent lié aux bénéfices de l’année précédente. Et tenir en compte l’evolution economique des partenaires economiques et commerciaux du pays. Mener une statistique sur la maitrise des depenses de l’etat et des recettes, afin de trouver les leviers idoins de maitrise de l’economie. Aujourdh’ui on assiste presque a un defaut de paiement, ou les fournisseurs exterieurs exigent une garantie bancaire pour toute fourniture. Ce qui prefigure a l’inflation existante, la chute de la monnaie, la chéreté des produits de consummation, denrés alimentaires et la reduction des investissements, avec un chomage galopant.
  • Mise en place d’une planification souple avec des priorités en veillant aux équilibres économiques pour éviter les dérapages et les malversations. Une planification qui serait la boussole, le témoin et la morale économique, en veillant au strict respect des priorités, a utiliser comme garde fou pour éviter les excés, ceci afin d’impulser une dynamique à l’activité économique pour la sauvegarde des entreprises en difficulté et proposer des solutions pour une sortie de la double crise, pandemique et politico-sociale. Avec l’inflation galopante à laquelle nous assistons actuellement et l’érosion du pouvoir d’achat ou la plupart des analyses sur l’évolution de l’économie algérienne évoque l’éventualité d’une crise financière majeure vers 2022. Les Algeriens n’arrivent plus à vivre dignement et les inegalit és sociales ne font que se creuser de plus en plus. La question primordiale à régler est la recherche d’un modèle économique, basé sur la confiance et les compétences Algeriennes par un consensus national sur les questions politiques et socio-économiques avec comme priorité la valorisation des ressources nationales et du potentiel humain comp étent bati sur un projet social pour faire émerger une Algerie nouvelle avec un modele économique sain et aspirant vers un avenir meilleur.

La reussite d’une relance socio-economique impose un climat de Confiance dans un espace juste et securisé avec une volonté de changement en profondeur axée sur le respet des libertés dans un mode de gouvernance participatif avec une refondation citoyenne de la constitution comme socle de référence.

  • Le défi du numérique et écologique : Il existe d’importants gisements d’économies dans la dématérialisation d’une partie du travail, grâce aux nouvelles technologies, permettrait de réduire les dépenses et de lutter contre les gaspillages. Le défi est donc de réussir à améliorer la gestion des administrations publiques et leurs services par la mise en place du reseau internet et de la digitalisation.
  • Regain de confiance : Beaucoup de hauts fonctionnaires, de managers et de banquiers refusent de prendre le moindre risque induisant le blocage aussi bien de l’investissement que des projets de développement au niveau local. Les secteurs pourvoyeurs d’emploi sont connus. C’est l’agriculture, la PME, la PME, le bâtiment»

3) La Diaspora Algérienne a l’étranger doit s’assurer de la:

  • Transparence de la gestion consulaire et mettre fin aux mauvais traitements des citoyennes et citoyens complications bureaucratiques au sein des consulats algériens
  • Plan d’aide sociale des etudiants, des demunis et necessiteux
  • Une gestion transparente de la compagnie AIR ALGERIE qui jusqu’à aujourd’hui pénalise nos concitoyens
  • Mise sur pied d’un dispositif permettant aux citoyens de rapatrier les corps de leurs défunts dans la dignité
  • Elaboration d’une charte sue l’accueil et la prise en charge des besoins des citoyens
  • Réhabilitation constitutionnelle de la communauté nationale établie à l’étranger par l’abrogation des dispositifs législatif qui l’empêcherait de jouer pleinement son rôle.
  • Droit au renouvellement des pièces d’identités à tous les Algériens à l’étranger sans exception ni exclusion ni subordination aux administrations étrangères
  • Organisation des états généraux du mouvement Associatif et de la Société civile de la Diaspora Algérienne dans chaque département ou circonscription en collaboration avec les autorités consulaires afin d’assainir le fichier associatif et d’identifier les acteurs réels avec comme objectif la mise sur pied d’une confédération d’association et de collectifs Algériens de France
  • Installation d’un cadre de concertation sous forme de tripartite, représentants de l’État, les élus et représentants de la Diaspora, ainsi que le tissu associatif.