Cour d’Alger, Chambre pénale – 8 mai 2025
Le procès en appel de Mohamed Tadjadit, surnommé le poète du Hirak, a été maintenu à l’examen pour l’audience du 22 mai 2025, après avoir été évoqué ce jour par la chambre pénale de la Cour d’Alger.
Ce militant et figure emblématique des mobilisations populaires de 2019 conteste une décision rendue par le tribunal de Rouiba le 20 janvier 2025, le condamnant à :
- Cinq (5) ans de prison ferme
- Une amende de 200 000 dinars
- La confiscation des objets saisis
Une série de chefs d’accusation lourds
Mohamed Tadjadit est poursuivi pour quatre infractions, prévues par le Code pénal algérien :
- Atteinte à l’intégrité du territoire national (Article 79)
- Diffusion de publications et enregistrements de nature à porter atteinte à l’intérêt national (Article 96)
- Incitation à attroupement non armé par l’usage des technologies de l’information et de la communication (Article 100)
- Outrage à corps constitué (Article 146)
La défense dénonce une instrumentalisation
Lors de l’audience, le représentant du ministère public a requis l’aggravation de la peine. De son côté, la défense a plaidé la relaxe pure et simple, estimant qu’aucun élément constitutif de ces infractions n’était établi, et dénonçant une procédure politique visant à museler une voix critique.
Un symbole de la répression des libertés
Mohamed Tadjadit, connu pour ses poèmes engagés et sa participation active au Hirak, est une des nombreuses figures du mouvement citoyen aujourd’hui incarcérées ou poursuivies. Son procès est suivi de près par les défenseurs des droits humains.
« Liberté pour Mohamed Tadjadit et pour tous les détenu·e·s d’opinion. »
Source : Maître Fetta Sadat
Prochaine audience : 22 mai 2025