Six activistes originaires des wilayas de Tébessa et de Batna sont détenus arbitrairement à la prison de Boussouf, à Constantine, depuis plus de trente mois en attente de leur procès. Selon l’avocat Me Said Zahi, ils envisagent d’entamer une grève de la faim pour protester contre cette injustice.
En détention provisoire depuis plus de trente mois, les détenus d’opinion Dendani Oussama, les frères Hidouche Ibrahim et Mohamed El-Achraf, Bakhouche Khaled, Laghbeche Abdelhafidh et Farez Fateh attendent la programmation de leur procès. Initialement poursuivis pour des charges criminelles de « discrimination » et « incitation à la haine », le juge d’instruction a décidé de requalifier les charges en correctionnelle en décembre 2023. Cette décision a été confirmée par la Cour suprême malgré un appel du parquet.
La mère d’Oussama Dendani est également poursuivie dans le même dossier. D’après Me Zahi, elle est sous le coup du contrôle judiciaire depuis le 10/07/2021. Elle doit parcourir 80 kilomètres chaque semaine pour se rendre au tribunal de Batna. Sa situation et celle de son fils a affecté sa santé et épuisé ses finances.
Les activistes du Hirak, Fateh Farez, Brahim Hidouche, Oussama Dendani, Khaled Khedouche et Mohamed Aine Hidouche, ainsi que Brahim Khedouche, ont été placés sous mandat de dépôt le 18 octobre 2021 par le juge d’instruction près le tribunal de Tébessa. L’activiste Walid Mazigh Leghbach, poursuivi avec eux, a été placé sous contrôle judiciaire. Leurs arrestations par les services de la gendarmerie, entre le 26 septembre et le 8 octobre 2021, ont été accompagnées de perquisitions à leur domicile et de la saisie de livres ainsi que d’emblèmes amazighs et chaouis.