L’artiste et écrivain Ali Belhot est condamné par le tribunal de première instance de Draâ El Mizan à 3 ans de prison ferme, assorti d’une amende de 100 000 DA. Même les éditeurs qui ont publié les deux tomes de son libre « Ajeǧǧig n ugudu» ont été condamnés, chacun à un an d’emprisonnement ferme, assorti d’une amende de 50 000 DA chacun, a rapporté Berbère télévision.
Il faut rappeler que l’accusé Ali Belhot a comparu le 29 novembre 2023 devant le tribunal de Draa El Mizane à Tizi Ouzou, après avoir été détenu depuis le 22 mai 2023, juste après sa participation au Salon du livre de Boudjima, en raison de la publication de son roman.
Parmi les accusations portées contre lui, on retrouve la dégradation de tableaux destinés à une utilisation publique (article 160 quater du code pénal), l’apologie et l’encouragement d’un groupe ou d’une association à tenir des discours de haine et de discrimination, ainsi que la diffusion de discours de haine via les technologies de l’information et de la communication (articles 31/4, 33 et 34 de la loi n° 20-05 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine). Ali Belhot est également accusé d’avoir exposé publiquement des publications préjudiciables à l’intérêt national (article 96/2 du code pénal).
Il est jugé aux côtés de ses deux éditeurs, chacun ayant publié un tome de son roman, pour violation des dispositions relatives à l’activité d’édition, d’impression et de commercialisation du livre, selon les articles 11 et 55 de la loi n° 16-191 du 30 juin 2015 fixant les modalités de déclaration préalable à l’exercice des activités d’édition, d’impression et de commercialisation du livre), ainsi que pour exposition publique de publications préjudiciables à l’intérêt national (article 96/1 du code pénal).