Mohcine Belabbas : « Nul ne devrait être puni pour avoir fait confiance à son pays »

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Mohcine Belabbas a publié aujourd’hui le texte de la déclaration qu’il a prononcée devant les juges de la cour d’appel d’Alger, où il comparaît dans une affaire judiciaire qui le poursuit depuis 2020. Dans un ton à la fois digne et ferme, il rappelle qu’il ne se considère pas seulement comme un accusé, mais avant tout comme un citoyen « interpellé pour avoir cru aux institutions, respecté les procédures et suivi le droit ».

« Ce que je raconte ici n’est pas un plaidoyer juridique, mais un témoignage. Celui d’un homme que l’on juge sur la base de documents officiels, délivrés par les mêmes autorités qui aujourd’hui l’accusent. »

L’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) explique qu’il a acquis un terrain au sein d’une coopérative agréée, obtenu un permis de construire signé par la commune, et respecté toutes les étapes prévues par la loi. Pourtant, malgré cette parfaite conformité aux règles, il se retrouve aujourd’hui devant la justice, accusé pour des actes qu’il affirme ne pas avoir commis et pour des responsabilités qui, selon lui, ne lui incombent pas.

« Je n’ai rien construit dans l’illégalité. Et pourtant, me voilà devant la justice, poursuivi depuis 2020, pour des faits que je n’ai pas commis, et pour des responsabilités qui ne sont pas les miennes. »

En rendant publique sa déclaration ce mercredi, Mohcine Belabbas veut non seulement témoigner de son expérience, mais aussi défendre une idée simple et fondamentale : la confiance dans les institutions ne devrait jamais se retourner contre les citoyens qui choisissent de respecter la loi.

« Nul ne devrait être puni pour avoir fait confiance à son pays — pas même lorsqu’il devient, année après année, la cible d’un règlement de comptes politique. »

Cette déclaration a déjà suscité de nombreuses réactions de soutien sur les réseaux sociaux, émanant de militants, de défenseurs des droits humains et de citoyens qui dénoncent un acharnement contre l’une des voix critiques les plus connues du paysage politique algérien.

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