Mohamed Tajadit, la voix emprisonnée de la liberté

𝐽’𝑎𝑖 𝑎𝑐𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑖 ℎ𝑖𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑡𝑖𝑛, 𝑙𝑢𝑛𝑑𝑖 27 𝑜𝑐𝑡𝑜𝑏𝑟𝑒 2025, 𝑙’𝑜𝑏𝑙𝑖𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑔𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜̂𝑙𝑒 𝑗𝑢𝑑𝑖𝑐𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑎𝑠𝑒𝑟𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑆𝑒́𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡𝑒́ 𝑖𝑛𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝐵𝑒𝑛 𝑀𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑠.
Une occasion, une fois encore, de partager avec vous mes opinions politiques sur les questions d’actualité.

Cette semaine, je consacre mon billet à un événement que je considère historique : la nomination du poète populaire emprisonné, Mohamed Tajadit, au Prix international de la liberté d’expression par l’art 2025.

Mohamed Tajadit, ce jeune homme vibrant de vie et épris de liberté, est une voix qui a défié la machine de l’oppression et crié haut et fort son indignation face à l’injustice et à la peur.
Sa poésie engagée est devenue l’écho d’une aspiration profonde du peuple algérien à la liberté et à la dignité.
Ses mots, empreints de courage et d’espoir, traduisent la douleur et la persévérance d’un peuple qui, malgré la répression, continue de rêver d’une Algérie juste et libre.

Le calvaire de la prison, les intimidations policières et les tracasseries judiciaires ne l’ont pas brisé.
Au contraire, ils ont fortifié son message et amplifié sa voix.

« 𝑳𝒆 𝒑𝒐𝒆̀𝒕𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒆𝒙𝒂𝒄𝒕 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒆́𝒔𝒊𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒆𝒙𝒂𝒄𝒕𝒊𝒕𝒖𝒅𝒆 », disait Jean Cocteau.

Tajadit nous enseigne que l’art n’est pas un luxe, mais un acte de résistance.
La poésie, dans son essence la plus pure, est une arme redoutable : elle éveille les consciences, défie la tyrannie et immortalise la mémoire du combat.
À travers ses vers, il incarne la lutte d’un peuple contre la peur, l’injustice et le silence imposé.

Sa nomination, alors qu’il est toujours détenu arbitrairement, est une gifle symbolique à un régime qui redoute la parole libre.
Elle représente aussi une reconnaissance internationale pour tous ceux qui, comme lui, sont emprisonnés pour leurs opinions.

Ils s’appellent Ibrahim Laâlami, Yasser Rouibah, Abla Koumari, Fatah Kaced, Oussama Taifour, Mira Mekhnach, et tant d’autres.
Leurs noms résonnent comme les témoins vivants du combat du peuple algérien pour la justice et la liberté.

Depuis cette tribune, j’appelle tous les citoyens épris de liberté à soutenir le poète Mohamed Tajadit et à exiger la libération de tous les détenus d’opinion en Algérie.
Je vous invite à partager leurs visages, leurs histoires, leurs mots — pour qu’aucun d’entre eux ne soit oublié.

𝑳𝒊𝒃𝒆𝒓𝒕𝒆́ 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝑴𝒐𝒉𝒂𝒎𝒆𝒅 𝑻𝒂𝒋𝒂𝒅𝒊𝒕 !
𝑳𝒊𝒃𝒆𝒓𝒕𝒆́ 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆́𝒕𝒆𝒏𝒖𝒔 𝒑𝒐𝒍𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒅’𝒐𝒑𝒊𝒏𝒊𝒐𝒏 !
𝑮𝒍𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒆́𝒕𝒆𝒓𝒏𝒊𝒕𝒆́ 𝒂̀ 𝒏𝒐𝒔 𝒎𝒂𝒓𝒕𝒚𝒓𝒔 !

Karim_Tabbou
Alger, le 28 octobre 2025