Le 11 novembre, l’activiste et poète algérien Mohamed Tajadit comparaîtra devant le tribunal de Dar El Beïda à Alger. Connu pour son verbe libre et ses prises de position en faveur du changement pacifique, il est aujourd’hui accusé à tort de “terrorisme” et d’autres charges aussi vagues qu’injustifiées.
Selon plusieurs organisations de défense des droits humains, ces accusations reposent uniquement sur ses publications sur les réseaux sociaux, où il appelait à des réformes politiques pacifiques, ainsi que sur ses échanges privés avec d’autres militants.
Mohamed Tajadit, souvent surnommé le poète du Hirak, incarne cette génération d’Algériens qui ont fait de la parole un acte de résistance. Sa poésie, engagée et profondément humaine, a longtemps résonné dans les rues et sur les places du pays, symbole d’un mouvement populaire réclamant dignité, liberté et justice.
Son procès s’inscrit dans un contexte de répression accrue en Algérie, où de nombreux militants, journalistes et défenseurs des droits humains sont poursuivis sur la base de lois antiterroristes détournées pour faire taire toute voix dissidente.
Des organisations internationales et locales appellent à sa libération immédiate et inconditionnelle, dénonçant l’abus du système judiciaire pour museler l’opposition pacifique.
« Les autorités algériennes doivent mettre fin à cette instrumentalisation de la justice. Exprimer une opinion ou écrire un poème ne peut en aucun cas être assimilé à un acte de terrorisme », peut-on lire dans plusieurs communiqués de soutien.
Le cas de Mohamed Tajadit rappelle tristement que, dans l’Algérie d’aujourd’hui, la parole peut encore valoir la prison.