La justice française a émis un mandat d’arrêt international contre un ancien premier secrétaire de l’ambassade d’Algérie en France, soupçonné d’implication dans l’enlèvement et la séquestration de l’opposant algérien Amir Boukhors, alias Amir DZ. Réfugié en France depuis 2016 et suivi par plus d’un million d’abonnés sur TikTok, l’influenceur avait été enlevé en avril 2024 en région parisienne puis relâché après plus de 24 heures. Le mandat, délivré par un juge antiterroriste, vise des faits qualifiés « d’arrestation, enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste » et « d’association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Le parquet national antiterroriste évoque des « présomptions graves » contre le diplomate algérien de 37 ans. Pour l’avocat d’Amir DZ, Me Éric Plouvier, il s’agit d’une « avancée importante » afin d’éviter l’impunité des agents algériens impliqués dans « des faits d’une évidente gravité ». Cette affaire intervient dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Paris et Alger, et soulève des interrogations sur des ingérences présumées des services algériens sur le sol français.
Au total, sept personnes ont été mises en examen, dont un agent consulaire algérien. D’après l’AFP, les exécutants présumés auraient agi contre rémunération, sans mobile politique direct. L’enquête se poursuit pour déterminer l’étendue exacte des responsabilités et d’éventuelles implications étatiques dans cette opération.