Riposte Internationale

L’ONU appelle à plus de libertés en Algérie

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Dans une déclaration publiée mardi, un expert des Nations Unies a appelé le gouvernement algérien à assouplir les restrictions sur les rassemblements et les associations afin de se conformer à la Constitution nationale et aux normes internationales des droits de l’homme.

Cette déclaration fait suite à une visite de 10 jours en Algérie de Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association.

«Le gouvernement doit maintenant s’attaquer au climat de peur provoqué par une série d’inculpations pénales à l’encontre d’individus, d’associations, de syndicats et de partis politiques en vertu de lois excessivement restrictives, y compris une loi antiterroriste contraire aux obligations internationales de l’Algérie en matière de droits humains», a déclaré M. Voule.

Cette visite intervient dans le cadre des réformes visant à aligner la législation algérienne sur la Constitution de 2020 et les revendications du mouvement populaire du Hirak, qui a mobilisé des centaines de milliers d’Algériens dans la rue en 2019.

«Les manifestants du Hirak ont fait preuve d’un esprit civique remarquable, donnant l’exemple au monde sur la conduite de manifestations pacifiques», a souligné l’expert onusien.

M. Voule a exhorté les autorités à «abandonner les poursuites et à gracier les personnes condamnées pour leur implication dans le Hirak», afin de «traduire la reconnaissance du Hirak comme un tournant dans l’engagement de l’Algérie à aller de l’avant».

Pour l’ONU, un véritable dialogue entre le gouvernement et la société civile est essentiel afin de construire une «démocratie participative durable et inclusive» en Algérie.

Hassan G.