LES PARTIS RCD, PT ET JIL JADID EXIGENT LE GEL DE LA NOUVELLE LOI MINIÈRE

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Une vive inquiétude anime plusieurs formations politiques après l’adoption de la nouvelle législation encadrant les activités minières en Algérie. Dans une déclaration conjointe diffusée ce dimanche, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Parti des travailleurs (PT) et Jil Jadid exhortent le président de la République à surseoir à la promulgation de ce texte controversé, adopté récemment par les deux chambres du Parlement.

Ces partis dénoncent une loi qu’ils considèrent comme mettant en péril la souveraineté économique du pays. Selon eux, la nouvelle réglementation compromet la maîtrise nationale sur les ressources minières, en autorisant des participations étrangères pouvant atteindre jusqu’à 80% dans les projets, reléguant ainsi l’État et les opérateurs nationaux à un rôle marginal.

«Cette ouverture excessive aux capitaux étrangers risque de vider de sa substance le principe de la propriété collective des ressources naturelles», avertissent-ils. Les trois partis rappellent que la règle du 51/49, bien qu’assouplie ces dernières années, représentait un garde-fou visant à préserver un minimum de contrôle étatique sur les secteurs stratégiques.

Ils appellent à une suspension immédiate de la loi et à l’organisation d’un débat public réunissant experts, acteurs économiques, représentants de la société civile et responsables politiques. L’objectif, selon eux, est d’aboutir à une vision concertée et durable sur l’exploitation des ressources naturelles, loin de toute précipitation.

De son côté, le gouvernement défend sa réforme comme une étape nécessaire pour rendre le secteur plus attractif aux investissements et pour moderniser le cadre juridique. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, avait souligné que cette loi s’inscrit dans une stratégie globale de développement durable et d’adaptation aux transformations du marché international.

Cependant, pour les signataires de la déclaration, cette démarche manque de transparence et de concertation. Ils avertissent : céder la majorité des parts à des partenaires étrangers, sans garanties solides pour la protection des intérêts nationaux, pourrait s’avérer désastreux à long terme.

La balle est désormais dans le camp du chef de l’État, appelé à trancher entre validation du texte ou mise en pause d’un projet législatif aux répercussions potentiellement lourdes pour la souveraineté économique du pays.

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