Riposte Internationale

Les membres de l’ancienne « Issaba » définitivement condamnés : qu’en est-il de la corruption?

Said Boutefliks et son ami Abdelmadjid Tebboune

« La Issaba » est-elle définitivement vaincue ? A en croire la décision de la cours suprême qui a rejeté le pourvoi en cassation que Saïd Bouteflika, Ali Haddad, Tahkout et Kouninef, le jugement de ces hommes d’affaires et le frère conseiller de Bouteflika est définitif.

Pour rappel, Saïd Bouteflika est condamné à 12 ans de prison ferme et d’une amende de 8 millions de dinars. Ali Haddad a écopé de la même peine. Tahkout est condamné à 16 ans de prison, les frères Kouninef, quant à eux, ont écopé de 10 ans. Leurs biens ont été tous saisis.

Au-delà de cette décision infligée à des hommes qui ont siphonné les ressources du pays, la question qui reste posée est l’objectif recherché par le pouvoir dans son acharnement sur cette oligarchie née des entrailles d’un système comprador. Il ne se passe pas un jour sans qu’un responsable n’évoque la responsabilité de ces hommes dans la situation que vit le pays.

Mais indépendamment de ce fait qui est, loin s’en faut, une réalité tangible, le pouvoir de Tebboune va-t-il indéfiniment accuser « la Issaba » d’être à l’origine de tous les maux du pays ? Tebboune, comme son entourage en font une échappatoire pour justifier leur passivité. Les affaires de corruption n’en finissent pas pour autant. La preuve en est les multiples dossiers que traite la justice et dont des hommes de Tebboune sont impliqués.

Il et difficile, voire impossible pour un système fondé essentiellement et exclusivement sur la corruption de lutter contre sa raison d’être. Le plus grand larcin est cette corruption politique qui prive les Algériens de leurs droits fondamentaux. Tebboune en est le parfait produit. Il était un élément clé du système Bouteflika.