Le syndicaliste algérien Ali Mammeri comparaîtra demain, 29 octobre 2025, devant le tribunal d’Oum El Bouaghi, après plus de sept mois de détention arbitraire.

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Arrêté le 19 mars sur son lieu de travail, il a été maintenu en détention au secret pendant plusieurs jours, au cours desquels il affirme avoir subi des actes de torture.

Il sera jugé pour « avoir intentionnellement, par le biais de communications électroniques ou d’un système informatique, diffusé ou publié une information ou un document dans le but de porter atteinte à l’ordre public et à la tranquillité publique », d’« apologie des actes terroristes et subversifs, leur encouragement et leur financement par quelque moyen que ce soit », ainsi que de « reproduction et publication délibérées de documents, imprimés ou enregistrements faisant l’éloge d’actes terroristes et subversifs », sur la base des articles 87 bis 1, 87 bis 4 et 87 bis 5 du Code pénal, ainsi que des articles 34 et 39 de l’Ordonnance n°21-09 relative à la protection des informations et des documents administratifs.

Les poursuites judiciaires engagées contre lui sont indissociables de son engagement public en faveur des droits humains et syndicaux, notamment à travers son implication au sein de la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP) et ses actions de mobilisation dans le secteur culturel. Cette affaire illustre une utilisation abusive de la législation antiterroriste pour réprimer des activités syndicales pacifiques et légitimes.

Face à ces violations, MENA Rights Group, la COSYFOP et le Centre Justitia pour la Protection Légale des Droits Humains ont saisi le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, afin qu’il déclare la détention d’Ali Mammeri arbitraire au regard du droit international et exhorte les autorités algériennes à le libérer immédiatement.

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