Plusieurs cas emblématiques de la répression contre les voix critiques du régime ont été abordés, comme ceux des journalistes emprisonnés Ihsane El Kadi et Mustapha Bendjama ou du lanceur d’alerte Noureddine Tounsi.
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté d’association et de réunion pacifique, Clément Nyaletsossi Voule, a rencontré hier à Oran des acteurs de la société civile algérienne. Au menu des discussions : la situation des libertés dans le pays.
Durant quatre heures, à l’abri des regards, l’expert onusien a échangé avec un panel hétéroclite de journalistes, avocats, militants et d’anciens prisonniers d’opinion. Parmi eux figuraient des membres de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Plusieurs cas emblématiques de la répression contre les voix critiques du régime ont été abordés, comme ceux du journaliste emprisonné Ihsane El Kadi et Mustapha Bendjama ou du lanceur d’alerte Noureddine Tounsi. Les obstacles dressés devant les associations et la difficile exercice des libertés de réunion et d’expression ont également été débattus.
À l’issue de la rencontre, une série de recommandations a été formulée à l’attention de M. Voule qui effectue jusqu’au 26 septembre une visite officielle en Algérie pour évaluer le respect des droits humains. Avant de remettre son rapport final à l’ONU, il discutera de ses conclusions avec le gouvernement algérien.
Il est important de souligner que la venue de Clément Nyaletsossi Voule était très attendue par les défenseurs des droits humains dans un pays où la répression s’est accrue depuis le début du Hirak en 2019, malgré la libération de quelques détenus d’opinion.
Hassan G.