Le lanceur d’alerte Noureddine Tounsi quitte enfin la prison d’El Harrach après avoir purgé injustement un an en détention provisoire. La Cour d’Alger a reconnu, ce 6 mars, qu’un tribunal d’Oran l’a déjà condamné pour les mêmes présumés faits en 2020 et qu’il a déjà purgé sa peine.
Sa libération est le fruit d’une bataille judiciaire menée par ses avocats, membres du collectif de défense des détenus d’opinion, qui ont porté plainte devant l’inspection générale de justice contre le juge du tribunal de Birmandreis, qui lui a infligé une double peine dans le même dossier.
Noureddine Tounsi fait aussi partie des détenus que la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains auprès des Nations Unies, Mary Lawlor, a rencontré lors de sa visite en Algérie, en janvier dernier. La veille de la décision de la Cour d’Alger, elle a appelé les autorités algériennes à le libérer et le relaxer.
Noureddine Tounsi a été arrêté et placé en détention provisoire, en février 2023, dans la foulée des arrestations en lien avec l’affaire dite « Algérie Part ». La Cour d’appel a, par ailleurs, confirmé le verdict du tribunal de Birmandreis contre le reste des prévenus dans cette affaire, dont une dizaine en détention provisoire. Il s’agit de peines entre une année et deux ans de prison. Ils sont accusés d’avoir prétendument « divulgué des documents et des informations secrètes » à Abderrahmane Semmar, directeur du site électronique Algérie Part.
