Le journaliste Mustapha Bendjama a été empêché arbitrairement, ce 9 mai 2024, de quitter le territoire national alors qu’il se rendait en Tunisie. Il est retenu depuis plus d’une heure au poste frontalier d’Oum Tebboul.
Mustapha Bendjama a tenté de traverser le poste frontalier d’Oum Teboul afin de vérifier si l’interdiction de quitter le territoire national le visant était toujours en vigueur. Le 21 octobre 2022, il avait été empêché de quitter le pays de manière arbitraire alors qu’il se rendait en Tunisie. Lorsqu’il avait demandé des explications, on lui avait répondu que « l’ordre venait d’en haut ». Il a ensuite été conduit au commissariat d’El Kala pour un « examen approfondi de la situation » et n’a été libéré que le lendemain à six heures du matin. Le journaliste a renouvelé sa tentative à trois reprises, mais a été empêché de quitter le pays à chaque fois. Pour faire valoir ses droits, il a d’abord déposé plainte auprès du parquet d’Annaba contre « l’agent de la PAF qui a refusé de le laisser sortir, son chef de service, le chef du poste frontalier d’Oum Teboul en tant qu’exécutants d’un ordre sans fondement légal, ainsi que la détermination de l’identité du responsable ayant émis cet ordre arbitraire ». Quelques semaines avant son arrestation dans l’affaire « Amira Bouraoui », il avait annoncé avoir engagé une procédure de plainte devant le Conseil d’État.
Mustapha Bendjama a été libéré de prison le 18 avril 2024 après avoir purgé 14 mois de détention dans deux affaires distinctes, dont l’affaire Amira Bouraoui. Depuis 2019, il est confronté à un acharnement sécuritaire et judiciaire permanent.
