Privé de tout recours légal après près de trois ans d’injustice et de persécution, il ne lui reste plus que son corps comme ultime moyen de défense. Il puise ainsi dans ses dernières ressources pour faire face à la cabale qui le cible.
Le détenu d’opinion, Mohad Gasmi, fervent opposant politique qui s’est courageusement battu contre le projet d’exploitation du gaz de schiste dans le sud de l’Algérie, s’apprête à entamer une grève de la faim à compter du 5 juillet prochain, selon les dires de maître Said Zahi, l’un de ses avocats. Son état d’esprit actuel témoigne désormais d’une détermination inébranlable à prendre une mesure radicale.
«Face à l’injustice qui m’est infligée au nom de la loi et sous le drapeau national, ainsi qu’aux pratiques coloniales persistantes malgré l’indépendance, j’ai pris la décision d’entamer une grève de la faim à partir du 5 juillet prochain», a-t-il écrit à son avocat.
Privé de tout recours légal après près de trois ans d’injustice et de persécution, il ne lui reste plus que son corps comme ultime moyen de défense. Il puise ainsi dans ses dernières ressources pour faire face à la cabale qui le cible.
Mohad Gasmi, un père de famille, est en détention depuis plus de trois ans dans la prison d’Adrar, ayant été condamné au titre du très contesté article 87 du code pénal relatif à la lutte antiterroriste, à trois ans de prison ferme dans une première affaire et à trois ans de prison, dont deux fermes, dans une autre.
« Malgré son statut de prisonnier, les recours déposés devant la Cour suprême contre les deux condamnations de Mohad Gasmi sont demeurés sans restées vaines », souligne Maître Zahi.
Adel B.