Le détenu d’opinion Chems Eddine Laalami dit Brahim est en grève de la faim depuis le 6 février pour protester contre l’acharnement judiciaire qu’il subit en raison de son engagement dans le Hirak, a-t-on appris de ses avocats, qui lui ont rendu visite.
Laalami proteste également contre les conditions de sa détention. Il a porté plainte contre le directeur du centre pénitentiaire de Sidi Belabès et son adjoint pour « mauvais traitement et agression physique ».
Il est actuellement détenu à la prison de Ain Timouchent depuis son transfert de la prison de Boussouf (Constantine) pour être jugé dans une seconde affaire. Son procès, prévu initialement ce 8 février, a été reporté au 11 février.
Il est poursuivi dans cette affaire avec l’activiste Said Riahi et deux autres personnes pour des charges criminelles relatives à la « traite d’êtres humains », « offense au président de la République » et « apologie du terrorisme ».
En octobre dernier, il a été condamné par le tribunal de Constantine à cinq ans de prison ferme dans une affaire de drogue. Pour protester contre sa détention arbitraire et des accusations infondées, il a entamé une grève de la faim qui a duré plusieurs semaines, entrainant la dégradation de son état de santé.