La Rapporteuse spéciale auprès des Nations Unies, Mary Lawlor, appelle à cesser le harcèlement judiciaire contre le défenseur des droits humains, Ahmed Manseri, dont le procès devrait s’ouvrir ce mardi.
« Je suivrai de près le procès, demain, du #DDH Ahmed Manseri pour des accusations liées à son travail pacifique. Je l’avais rencontré en prison lors de ma visite en Algérie et j’ai été heureuse d’apprendre sa libération en janvier. Ce harcèlement judiciaire doit cesser », a indiqué la Rapporteuse onusienne sur son compte Facebook.
En octobre 2023, Ahmed Manseri a été placé en détention avec l’activiste Hmida Hor pour « appartenance à une organisation terroriste » et « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Ahmed Manseri a été arrêté lors d’une perquisition de son domicile, à Ksar Chellala, wilaya de Tiaret. Son épouse, arrêtée en même temps que lui, a subi des violences, entrainant des séquelles physiques. Elle a été remise en liberté quelques heures plus tard.
Ahmed Manseri et Hmida Hor ont été libérés le 14 janvier après le verdict du tribunal de première instance, les condamnant à six mois de prison, dont trois mois avec sursis. Ils ont été jugés par la chambre correctionnelle après que les charges criminelles liées au terrorisme ont été abandonnées.
Ahmed Mnaseri, ex représentant du bureau de la LDDH à Tiaret, subit un harcèlement policier et judiciaire permanent. Dans une autre affaire, il a été condamné, le 10 octobre 2023, à un an de prison pour des accusations liées à ses publications sur les réseaux sociaux.