Riposte Internationale

La police interdit à nouveau une conférence au siège de S.O.S Disparu.es

sos disparus

La police a une nouvelle fois empêché la tenue d’une conférence au siège de l’association S.O.S Disparus, à Alger. Le samedi 9 mars, une projection suivie d’un débat, organisée à l’occasion de la Journée mondiale des droits de la femme, était programmée au siège de l’association à 14 heures. Cependant, la police a encerclé le bâtiment tôt le matin et a interpellé la femme de ménage de l’association.

Cette dernière a été conduite au commissariat de police, où elle a subi une fouille de son sac à main et un interrogatoire concernant la présidente de l’association, Me Nacera Dutour. Un communiqué de l’association rapporte les événements : « À 7h30, la police du commissariat Cavignac a arrêté la femme de ménage de S.O.S Disparu.es devant l’entrée de l’immeuble de l’association. Cette dernière a été embarquée dans une voiture noire banalisée et conduite au commissariat de Cavaignac. Son sac a été fouillé par la police en arrivant au commissariat, et elle a subi un interrogatoire. On lui a demandé d’où elle connaît Nassera Dutour et qu’est-ce qu’elle est venue faire en Algérie ? »

L’association a dénoncé cette situation en soulignant le contraste entre le manque d’attention des autorités face à leurs revendications sur le sort de leurs enfants disparus et la réaction lors de l’organisation d’un événement. « Lorsque nous réclamons la vérité sur le sort qui a été réservé à nos enfants, on nous ignore complètement, à commencer par les tenants du pouvoir, et lorsque nous organisons un événement, là, ils savent que nous existons », a dénoncé l’association.

Il s’agit de la deuxième fois que les autorités interdisent la tenue d’un événement au siège de S.O.S Disparu.es en un laps de temps. Le 29 février dernier, une conférence sur la « justice transitionnelle » avait également été interdite.