Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Abderrachid Tabi est au cœur d’une opération de rafistolage politique sans fin.
Ses mentors ont tenté de le placer à la tête du FLN tout récemment, mais c’était sans compter sur les vrais décideurs qui ont jeté le dévolu sur Abdelkrim Benmbarek. Les tentatives et les manœuvres pour faire de Tabi un personnage « clé » du régime ne s’estompent pas pour autant.
Pris en charge un clan aussi puissant que celui qui prend l’essentiel de la décision politique en Algérie, Tabi semble avoir de la chance pour gravir encore des échelons, lui qui ne voyait pas trop loin qu’un gérant d’un bureau d’avocats.
Toutefois, être militant du FLN peut ouvrir les portes les plus impénétrables du régime algérien. La clé ? Comme le sait assez bien Abderachid Tabi : l’allégeance et le clanisme.
Selon des informations recoupées, Tabi ne sera plus ministre de la Justice dans peu de temps. Il sera remplacé par un sénateur de l’Est du pays. Sauf que le renvoi de Tabi du ministère de la Justice ne sera ni un limogeage et encore moins une mise en retraite. Les mêmes informations évoquent sa nomination au poste du président du Sénat, soit au poste du second homme de l’Etat.
Notre source a expliqué que son retour au comité central du FLN n’est autre qu’un tremplin. « Il est de coutumes que le président de la chambre haute du Parlement revenait au FLN, et c’est pour cette raison qu’il a été nommé afin de ne pas bousculer les traditions du régime », explique notre source.
Rien n’est encore clair concernant l’avenir politique immédiat d’Abderrachid Tabi, mais il semble acquiescé cette nouvelle ascension infructueuse et clanique.