L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) se dit extrêmement préoccupée sur l’état de santé du détenu d’opinion, l’avocat Mohamed Ziane.
« Le bureau central de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme suit avec une profonde préoccupation l’état de santé inquiétant du détenu d’opinion Mohamed Ziane, membre du collectif d’avocats de Rabat, incarcéré à la prison d’El Arjat 1, surtout depuis qu’il a annoncé entrer dans une grève de la faim devant l’instance de justice chargée des procédures disciplinaires au niveau de la Cour de justice de Rabat « , a indiqué la AMDH dans un communiqué publié le 18 février.
« Son fils et son avocat, qui lui ont rendu visite vendredi 16 février, ont déclaré qu’il ( Mohamed Ziane) observait une grève de la faim illimitée. Il leur a annoncé qu’il poursuivrait jusqu’à ce qu’il meurt en martyr, s’il n’est pas libéré et si les différentes intimidations qu’il subies en prison ne cessent pas », ajoute le communiqué, qui précise que Mohamed Ziane souffre de plusieurs maladies chroniques, dont une maladie cardiaque.
Le bureau central de la LMDH a indiqué renouvelé sa solidarité avec Mohamed Ziane en raison de « l’arbitraire qu’il subit en tant que détenu d’opinion et les multiples intimidations qui touchent à ses droits fondamentaux mentionnés dans les règles Mandela relatives aux traitement des prisonniers ».
La LMDH considère que les véritables raisons de son emprisonnement sont liées « aux opinions qu’il a exprimées en opposition aux politiques officielles », ce qui s’est « manifesté par le fait qu’il a été soumis à un procès formel au cours duquel les garanties et les conditions d’un procès équitable n’étaient pas réunies ».
La AMDH porte l’Etat marocain et l’administration pénitentiaire entièrement responsables des conséquences « désastreuses » qui pourraient résulter de la grève de la faim de Mohamed Ziane, qui pourrait le priver de son droit à la vie. L’Association a également appelé l’administration pénitentiaire a ouvrir un dialogue avec Mohamed Ziane, exigé au ministère public d’ouvrir une enquête « immédiate » et « impartiale » sur le harcèlement dont il est victime, et demandé à Mohamed Ziane d’arrêter sa grève de la faim.