Réaction inattendue du ministre de l’Industrie, Ali Aoun, hier, lors d’une visite à Alger. Les propos qu’il a tenus auraient sûrement choqué en haut. Même la très officielle agence l’APS, toujours prompte à reprendre les affabulations des officiels, n’a pas relayé les propos du ministre Aoun.
Hier en effet, en marge de sa sortie à Alger et en réponse à une question sur certains entreprises publiques connaissant « une difficulté financière », le ministre a affirmé que les entreprises économiques publiques « ne pâtissent pas de problèmes financiers, mais de problèmes de gestion », rappelant dans ce sens le cas de l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM), et de l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) qui « possèdent des capacités considérables et une importante part du marché », a-t-il dit.
C’est la première fois qu’un ministre reconnaît cet état de fait et touche ainsi aux vrais problèmes qui rangent le pays, à savoir la mauvaise gestion. Aoun, un ancien responsable de Saïdal connaît parfaitement la situation, pour avoir, entre autres, géré cette entreprise publique pendant plusieurs années sans pour autant la faire avancer d’un iota.
Aoun ne sera pas « réprimandé » pour cette vérité qu’il a lâchée. Dans le milieu officiel, Aoun est considéré comme un homme atteint d’Alzheimer.