Le Tribunal de Hussein Dey (Cour d’Alger) a rendu, ce mardi, son verdict dans l’affaire de Fethi Ghares, coordonnateur national du Mouvement Démocratique et Social (MDS), parti actuellement suspendu par décision judiciaire. L’activiste politique a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende ferme de 300 000 dinars algériens, assortie de la confiscation des objets saisis.
Fethi Ghares était poursuivi sur la base de deux chefs d’inculpation :
- Outrage à corps constitué, conformément à l’article 146 du code pénal ;
- Propagation de fausses informations parmi le public, susceptibles de porter atteinte à l’ordre et à la sécurité publics, en vertu de l’article 196 bis du code pénal.
Lors de l’audience, le représentant du ministère public avait requis une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 300 000 dinars. Le tribunal a finalement prononcé une peine légèrement inférieure, mais toujours lourde, confirmant la sévérité croissante des décisions judiciaires à l’encontre des militants politiques et des voix critiques.
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte marqué par une répression persistante des libertés d’expression et d’opinion en Algérie. Fethi Ghares, figure emblématique du militantisme démocratique, avait déjà été arrêté et poursuivi à plusieurs reprises pour ses prises de position publiques en faveur des droits et des libertés.