Riposte Internationale

Fermeture de librairies et exclusion d’éditeurs : la répression cible la culture en Algérie

Chikh Tizi

La librairie Chikh a été fermée ce lundi 9 décembre par la police à Tizi Ouzou. Selon son propriétaire, Omar Chikh, la fermeture a été officiellement motivée par l’absence de la mention « ventes dédicaces » sur son registre de commerce. Toutefois, des professionnels du secteur affirment que cette exigence est « inexistante au CNRC et jamais demandée ailleurs en Algérie ».

Par ailleurs, KOUKOU Editions a été exclu du Salon du livre Djurdjura, prévu du 11 au 16 décembre 2024. Le directeur de cette maison d’édition, Arezki Aït-Larbi, a dénoncé « une violation flagrante des lois de la république » et a qualifié l’événement de « salon de la censure et de la normalisation des esprits ».

Réagissant à ces décisions, le psychiatre Mahmoud Boudarene a déclaré sur son compte Facebook : « Je devais participer au Salon du livre du Djurdjura. Parce que les éditions KOUKOU ont été exclues de cet événement et parce que la librairie Chikh, espace de culture et d’échanges, a été fermée de façon arbitraire par les pouvoirs publics, j’annule ma participation. »

Par ce geste, il a manifesté « son entière solidarité » envers les éditions KOUKOU, et la librairie Chikh.