Le jeune détenu d’opinion, Yasser Rouibah, a été condamné lundi à 18 mois de prison ferme et à une amende, selon sa défense.
Le parquet du tribunal de première instance de Jijel avait quant à lui requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars.
Avant son placement sous mandat de dépôt, le 19 mai 2024, deux perquisitions avaient été effectuées à son domicile familial. Arrêté et placé en garde à vue au niveau de la sûreté de wilaya de Jijel, le 15 mai 2024, le jeune activiste avait indiqué plutôt sur son compte Facebook qu’il était de nouveau poursuivi par l’article 87 bis du code pénal. Dans cette affaire il a été placé sous contrôle judiciaire le 28 février 2024.
Le juge d’instruction avait retenu contre lui les chefs d’inculpation d’« apologie d’actes terroristes », d’« incitation à un attroupement non armé », d’« atteinte à l’unité nationale », d’« outrage à un corps constitué », d’« atteinte au président de la République » et de « publication d’informations portant atteinte à l’ordre public ».
Yasser Rouibah a déjà été poursuivi pour « terrorisme » dans un autre dossier et il a été acquitté par le tribunal criminel de Dar El Beida (Alger) le 3 octobre 2023. Il a été libéré de la prison le même jour, après avoir purgé trente-deux mois en détention provisoire.