Le défenseur des droits humains, incarcéré, Larbi Tahar, boucle un mois de grève de la faim demain vendredi 25 octobre 2024.
L’activiste incarcéré, à la prison de Labiod Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh, a été condamné le 26 septembre passé à une peine totale de15 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million cinq cent mille dinars par le tribunal de Labiod Sidi Cheikh. Il est poursuivi pour les chefs d’inculpation de « diffusion de publications visant à nuire à l’intérêt national » et « insulte au président de la République avec réunion de la circonstance de la récidive », deux affaires liées à des publications sur Facebook.
Quoique affaibli par la grève de la faim, le détenu est, selon ses avocats, déterminé à poursuivre son action dans l’espoir d’obtenir l’acquittement des charges qui pèsent contre lui.
Dans la première affaire dans laquelle il a été condamné à sept ans de prison ferme et à une amende de 500 milles DA, il lui est reproché notamment ses accusations contre les autorités algériennes d’être « responsables de l’ouverture sans contrôle des portes » à la présence de certains émirs du Golfe dans le sud algérien en se livrant à la chasse « illégale », nuisant ainsi aux « ressources animales et végétales » et « perturbant » l’équilibre écologique. Des publications remontant à 2015 qu’il a repartagées en 2023.
La seconde affaire, pour laquelle il a écopé de huit ans de prison ferme et d’une amende de 1 million DA, elle concerne des publications dans lesquelles il a critiqué les élections présidentielles, outre un post au sujet de la convocation qu’il avait reçue de l’unité de lutte contre la cybercriminalité.