Le Cours d’El Bayadh a reporté le procès en appel du détenu d’opinion, Tahar Larbi, au 20 novembre 2024.
Après 40 jours de grève de la faim, le militant des droits humains, Larbi Tahar, a suspendu début novembre sa grève sous pression de ses avocats, en raison de l’aggravation de son état de santé. « Bien qu’affaibli, il reste déterminé et adresse ses salutations à ses soutiens » a indiqué sa défense.
L’activiste incarcéré, à la prison de Labiod Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh, a été condamné le 26 septembre passé à une peine totale de15 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million cinq cent mille dinars par le tribunal de Labiod Sidi Cheikh. Il est poursuivi pour les chefs d’inculpation de « diffusion de publications visant à nuire à l’intérêt national » et « insulte au président de la République avec réunion de la circonstance de la récidive », deux affaires liées à des publications sur Facebook.
Dans la première affaire dans laquelle il a été condamné à sept ans de prison ferme et à une amende de 500 milles DA, il lui est reproché notamment ses accusations contre les autorités algériennes d’être « responsables de l’ouverture sans contrôle des portes » à la présence de certains émirs du Golfe dans le sud algérien en se livrant à la chasse « illégale », nuisant ainsi aux « ressources animales et végétales » et « perturbant » l’équilibre écologique. Des publications remontant à 2015 qu’il a repartagées en 2023.
La seconde affaire, pour laquelle il a écopé de huit ans de prison ferme et d’une amende de 1 million DA, elle concerne des publications dans lesquelles il a critiqué les élections présidentielles, outre un post au sujet de la convocation qu’il avait reçue de l’unité de lutte contre la cybercriminalité.