Limogé depuis quelques jours, Aïmen Benabderrahmane devra s’attendre à une avalanche de critiques. Le premier à ouvrir le bal des attaques n’est autre que Abdelmadjid Tebboune. Lors du conseil des ministres qu’il a présidé cet après-midi, il a d’emblée insinué que l’actuel premier-ministre devra d’abord accélérer la mise en œuvre des décisions du gouvernement.
Aïmen Benabderrahmane a-t-il bloqué une quelconque décision de l’Exécutif ? A en croire M. Tebboune, son ex-premier ministre n’a pas été à la hauteur des ses attentes. Sauf qu’une question s’impose. Si l’ancien premier ministre n’a pas été « réactif », pourquoi le chef de l’Etat l’a gardé durant trois longues années ?
M. Tebboune n’aurait donc pas découvert que le rythme de travail de son coordinateur du gouvernement était en deçà du sien que très récemment. Outre ce que pourrait reprocher Tebboune à son premier-ministre, il y a lieu de relever le timing choisi pour effectuer le changement, mais aussi le choix de la personne rappelée à la rescousse.
L’actuel premier-ministre ne pourrait en aucun cas être la personne idoine si l’on prend les reproches de Tebboune à Benabderrahmane pour argent comptant. Nadir Larbaoui, ancien diplomate dont le palmarès se résume à quelques nominations à l’étranger dans des postes plutôt administratifs que politiques.