Annoncé, récemment, ce que Andelmadjid Tebboune a appelé, l’ouverture de capital de deux banques publiques se confirme.
La question a été soulevée lors du conseil des ministres d’aujourd’hui, lors duquel Abdelmadjid Tebboune a pressé le gouvernement à « brader » la BDL et le CPA. Les deux seules banques « rentables » de tout le système bancaire algérien.
Pour mieux justifier le bradage, Tebboune a tenté une vieille rhétorique, à savoir la modernisation de l’institution financière. Tebboune « a mis l’accent sur l’impératif de prendre en ligne de compte lors de l’opération d’ouverture du capital des deux banques publiques, à savoir le Crédit populaire algérien (CPA) et la Banque de développement local (BDL), les méthodes de gestion modernes », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Le même communiqué précise, par ailleurs, que Tebboune a également insisté sur le fait que « l’opération vise à associer le secteur privé dans la gestion de ces importants établissements financiers, la prise de la décision économique, et la création d’un climat concurrentiel avantageux pour nos concitoyens parmi les clients des banques ».
Tout en sachant que le privé, sauf étranger, est exclu dans le secteur financier. Aucune banque privée n’est agréée depuis le scandale Khalifa. Tebboune, en chef d’orchestre pense aussi que ce bradage « doit stimuler l’investissement et le marché de l’emploi, ces deux établissements devant s’ériger en modèles pour les institutions financières en matière de prestations de qualité supérieure et d’efficacité ».
Il a plaidé, en outre et contre toute bonne foie « sur l’impératif de placer la réforme du système bancaire dans le cadre d’une nouvelle approche globale et intégrée captant les fonds circulant en dehors du circuit bancaire, afin de faire de l’année 2024 l’année de la réforme bancaire profonde ».