Riposte Internationale

Attendu à Tindouf depuis dix jours : la visite de Tebboune reportée sine die

Abdelmadjid Tebboune

La visite de M. Abdelamdjid Tebboune à Tindouf risque de ne pas avoir lieu, ou du moins, il n’aura pas lieu de sitôt. Annoncée l’avant dernière semaine, avant qu’elle soit reportée. Des journalistes ont été appelés pour effectuer les tests PCR pour le mardi de l’avant dernière semaine, mais en début de soirée de la même journée, ils ont reçu des appels les informant que la visite est reportée. Mystère et boule de gomme.

Pourquoi M. Tebboune n’ira pas à Tindouf ? La direction de la Communication de la présidence a tenté « une parade » contre les rumeurs qui s’en suivront. Peine perdue pour l’équipe de Sidi-Saïd qui n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour justifier ce report. « Un problème technique à Gara Djebilet a fait en sorte que la visite est reportée. Elle aura lieu une fois le problème réglé ». C’est cette justification que la Communication de la présidence a tenté de relayer, mais en vain.

Les interrogations sur ce report sine die de la visite se font de plus en plus insistantes. L’on sait que la visite de M. Tebboune à Djelfa a été préparée plusieurs semaines à l’avance. Le résultat est de plus insignifiants, puisque le wali de la région n’a pas pu convaincre les Djelfaouis d’accueillir leur hôte. Selon des informations, les chefs des tribus approchés pour assurer « un bain de foule » à M. Tebboune ont tous récusé la proposition.

Le wali était dans l’obligation de trier sur le volet les quelques Djelfaouis qui avaient acceptés l’offre. Partant de cet échec, M. Tebboune a-t-il peur de se rendre à Tindouf ? Rien n’est exclu puisque le cafouillage qui entoure toujours ses sorties sur le terrain est de mise. Ses services ont annoncé qu’il se rendra à Tizi-Ouzou. Une visite prévue la fin du mois prochain ou le 12 janvier. Une autre est prévue à Khenchella, mais aucune date n’est avancée. aura-t-il le courage d’affronter les populations locales? Ses équipes auront-ils assez d’intelligence pour passer ce test sans égratignures ?

Pour un chef de l’Etat qui ne s’est rendu, en quatre ans de règne, dans aucune localité, reprendre les visites dans les wilayas semble être un examen difficile. Pour un homme dont la légitimité est contestée même parmi ceux qui l’ont porter à la magistrature suprême, faire de ces visite un tremplin pour un second mandat ressemble de près au jeu de hasard.