Atmane Mazouz : « Le boycott du RCD, preuve que nos idées dérangent »

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Dans un discours à la fois percutant et lucide, le président du groupe parlementaire du RCD, Atmane Mazouz, a dénoncé avec force le boycott médiatique dont son parti fait l’objet. Sans détour, il a pointé du doigt la responsabilité du pouvoir et celle des rédactions soumises, tout en rappelant la force d’un combat enraciné dans la société et dans les idéaux démocratiques.

« Je commencerai mon propos par un constat brutal, que personne ne peut ignorer : le RCD est boycotté, quotidiennement, méthodiquement, par tous les circuits de désinformation du régime. L’ordre vient d’en haut. Les rédactions ont un seul chef. »

Pour Atmane Mazouz, cette mise à l’écart médiatique n’est pas une faiblesse mais, au contraire, la preuve de la vitalité du RCD et de la pertinence de son discours. Dans un pays où les médias audiovisuels et la presse écrite dépendent largement de la publicité étatique et des injonctions du pouvoir, « être ignoré par les chaînes de la honte » est la marque d’un engagement qui dérange.

« Quand les médias de la soumission vous ignorent, c’est que vous tenez debout. Quand les chaînes de la honte fuient vos idées, c’est que vos idées dérangent. »

Atmane Mazouz ne cache pas son amertume face à certaines rédactions qui, selon lui, ont trahi leur mission en se transformant en relais d’une politique d’exclusion. « Ces médias pour lesquels nous nous sommes battus – parfois au prix de notre liberté, parfois au prix du sang –, ont tourné le dos à ce combat », déplore-t-il. Mais il avertit : « l’histoire est implacable avec les reniements. »

Loin de céder à la résignation, le leader du RCD appelle à investir les espaces où la parole reste libre et vivante : les réseaux sociaux, les villages, les quartiers, la rue. Pour lui, la véritable force d’un mouvement politique ne réside pas dans les studios verrouillés ni dans les colonnes domestiquées, mais dans la mobilisation citoyenne.

« Nous ne dépendons pas des ordres d’en haut. Notre force est d’en bas. »

Dans son intervention, Mazouz a également rendu un vibrant hommage à Zoheir Aberkane, journaliste récemment disparu, saluant son intégrité et sa fidélité dans les moments les plus difficiles. « Avec la disparition de Zoheir, nous avons perdu un frère de combat, mais nous avons hérité de son exemple », a-t-il souligné, appelant les journalistes encore debout à poursuivre sur cette voie.

Enfin, il a lancé un message clair aux militants et aux citoyens : ne pas attendre des médias officiels qu’ils portent la voix du changement, mais la faire résonner eux-mêmes, par tous les moyens disponibles.

« Ce boycott n’est pas une faiblesse pour nous. C’est une preuve de leur peur. S’ils nous boycottent, c’est qu’ils ne peuvent pas nous affronter. S’ils nous ignorent, c’est qu’ils ne peuvent pas nous réduire. »

Par ces mots, Atmane Mazouz réaffirme la détermination du RCD à poursuivre son combat pour une Algérie démocratique et libre, malgré les murs de silence érigés par les tenants du pouvoir. Un appel à rester debout et à ne jamais céder.

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