Ali Mammeri : un syndicaliste poursuivi pour son engagement

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La chambre d’accusation du tribunal d’Oum El Bouaghi s’apprête à examiner une affaire qui suscite l’inquiétude bien au-delà des cercles militants : celle d’Ali Mammeri, fonctionnaire et syndicaliste algérien, actuellement poursuivi pour des accusations d’« apologie du terrorisme ».

Arrêté puis détenu dans des conditions opaques, Ali Mammeri a déclaré avoir été victime d’actes de torture pendant sa garde à vue. Ces éléments graves jettent une ombre inquiétante sur le respect des droits fondamentaux et des procédures judiciaires dans cette affaire. Le recours à la détention au secret et les allégations de violences soulèvent des questions légitimes sur les véritables raisons de cette poursuite.

De nombreux observateurs, syndicats, organisations de défense des droits humains et personnalités engagées dénoncent une instrumentalisation de la justice pour faire taire une voix syndicale indépendante. L’accusation d’« apologie du terrorisme », souvent vague et sujette à interprétation, est ici perçue comme un prétexte pour réprimer une activité syndicale légitime et constitutionnellement protégée.

Ali Mammeri n’est pas un criminel. Il est de ceux qui défendent les droits des travailleurs, qui élèvent la voix contre les abus, qui participent à la construction d’un syndicalisme libre, autonome et solidaire. Le cibler, c’est chercher à décourager toute tentative d’organisation collective en dehors du cadre contrôlé par le pouvoir.

Dans un contexte de rétrécissement de l’espace civique en Algérie, son cas n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une série d’atteintes inquiétantes à la liberté syndicale, à la liberté d’expression et aux droits des militant·e·s sociaux.

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