Après 15 jours de recherche, la famille de Mohad Gasmi a enfin pu localiser le militant, transféré de la prison d’Adrar vers celle de Boussaada le 27 juillet dernier. Il est en réalité détenu à mi-chemin, dans la prison de Meniaa, à plus de 400 km de son domicile.
Sa femme l’a annoncé dans un post Facebook, précisant avoir pu lui rendre visite dans cet établissement pénitentiaire. Elle y dénonce une « décision arbitraire » visant à punir l’activiste pour ses positions en faveur des habitants du Sud algérien, notamment.
Rappelons que Mohad Gasmi est emprisonné depuis plus de 3 ans pour son engagement contre l’exploitation du gaz de schiste dans la région en 2014. Condamné dans deux affaires distinctes à 3 et 2 ans de prison ferme, il n’a bénéficié d’aucune mesure d’aménagement de peine.
Le 5 juillet dernier, il avait entamé une grève de la faim pour protester contre son transfert à Boussaada, qu’il considérait comme un moyen de l’éloigner de ses proches. Hospitalisé après 15 jours sans s’alimenter, il avait dû renoncer à cette mobilisation.
Soutien de longue date des habitants du Sud algérien, Mohad Gasmi paye son engagement en faveur d’une meilleure répartition des richesses, estime-t-il. Il dénonce des pratiques « coloniales » et un « acharnement » contre un simple « citoyen défendant les intérêts de l’Algérie ».
Hassan G.
