Plusieurs détenus emprisonnés pour leurs opinions politiques ont entamé une grève de la faim ces derniers jours dans différentes prisons algériennes, indique le CNLD. Parmi eux, des blogueurs, des journalistes et des militants qui dénoncent des procès iniques et arbitraires.
A la prison de Boussouf à Constantine, Chames-Eddine (Brahim) Laalami, condamné en première instance le 3 août à 8 ans de prison ferme, est en grève de la faim depuis cette date. Très affaibli, il a réaffirmé sa détermination à poursuivre son action.
Dans la même prison, le journaliste Mustapha Bendjama a annoncé son intention de rejoindre le mouvement pour protester contre l’injustice dont il est victime. Sa mère a fait savoir qu’elle entamerait aussi une grève de la faim par solidarité si son fils maintenait sa décision.
A la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, la militante Kamira Nait Sid est quant à elle à son 6ème jour sans s’alimenter. A Tidjelabine, dans la wilaya de Boumerdes, le blogueur Mohamed Djalout a entamé une grève de la faim hier, mardi 5 septembre.
Ces militants dénoncent tous leur détention arbitraire pour des motifs « politiques ». Affaiblis physiquement par ces grèves de la faim, certains entendent néanmoins poursuivre leur mouvement pour faire entendre leur cause. Des soutiens familiaux se disent même prêts à les imiter par solidarité comme c’est le cas de la mère du journaliste Mustapha Bendjama.
Hassan G.