Riposte Internationale

Algérie : acquittement en faveur du militant du RPK et détenu politique Tahar Khouas

Tahar Khouas

Le tribunal criminel de Dar El Beida (Alger) a été, hier dimanche 25 juin 2023, le théâtre d’un procès intense, mettant en lumière l’affaire du militant du mouvement Rassemblement pour une Kabylie libre (RPK), Tahar Khouas et de neuf autres prévenus.

Après une longue journée d’audience, de réquisitoire et de plaidoiries, le verdict est enfin tombé, apportant un immense soulagement à leurs familles, avocats et soutiens. Tahar Khouas, qui a dû endurer une détention prolongée de 15 mois, a vu les accusations infondées s’effriter les unes après les autres. Aujourd’hui, il est enfin acquitté et retrouve sa liberté, de même que Mohamed Seghir Ameziane et Amel Beldjoudi, tous deux en liberté provisoire.

Cependant, Amar Bouzar, en détention préventive, a été condamné à une année de prison ferme, tandis que Yahia Habachi et Madjid Rezaoui, ont écopé d’une peine d’un an de prison avec sursis.

Cette décision marque un tournant dans cette affaire complexe, suscitant de nombreuses interrogations quant au respect des droits fondamentaux et à l’indépendance de la justice. Les proches de Tahar Khouas ne peuvent dissimuler leur soulagement face à cette épreuve éprouvante. Néanmoins, les raisons ayant conduit à son arrestation et à sa détention prolongée restent sujettes à questionnement.

Pour rappel, Tahar Khouas a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le 11 mars 2022. Il était poursuivi pour   « appartenance à une organisation terroriste » en vertu de l’article 87 bis du code pénal.

Lourd réquisitoire du procureur de la République

Il convient de noter que le procureur de la République avait requis une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 000 000 de dinars à l’encontre de Tahar Khouas et Amar Bouzar, ainsi que de deux autres accusés résidant à l’étranger.

Mohamed Seghir Ameziane et Amel Beldjoudi, en liberté provisoire, risquaient quant à eux une peine de 15 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars.

En ce qui concerne Yahia Habachi, Mourad Bouzar et Rabah Rekab, également en liberté provisoire, une demande de condamnation à 8 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars avait été formulée, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Yasmine K.