Algérie : La répression s’intensifie contre les libertés publiques
Ces dernières 48 heures, l’Algérie a connu une nouvelle escalade dans la répression de la liberté d’expression et du droit de réunion pacifique. Les autorités algériennes ont procédé à des dizaines d’arrestations arbitraires, principalement à Alger et dans d’autres régions du pays, en réaction aux appels lancés sur les réseaux sociaux pour manifester pacifiquement le 8 août afin de relancer le mouvement populaire du Hirak.
Selon des informations recueillies, au moins 25 cas de militant·e·s pacifiques interpellé·e·s sans notification légale ont été documentés. Les personnes arrêtées ont été libérées après avoir été contraintes de signer des déclarations sur l’honneur s’engageant à ne pas participer à la manifestation prévue ce vendredi. Cette pratique, qualifiée d’illégale et d’intimidante, est assimilable à un chantage exercé par les services de sécurité.
Le ministère de l’Intérieur a également refusé une demande officielle de manifestation émise par plusieurs partis politiques pour dénoncer le génocide en cours à Gaza, malgré l’article 52 de la Constitution qui garantit le droit de manifester pacifiquement. Cette décision a suscité l’inquiétude quant au respect des libertés publiques en Algérie.
Les autorités algériennes semblent déterminées à empêcher toute expression de contestation, même pacifique. La répression préventive, ciblant des individus sur la base d’intentions supposées, constitue une dérive autoritaire extrêmement préoccupante.
La situation en Algérie continue de se détériorer, et les appels à la manifestation pacifique du 8 août risquent de renforcer les tensions. Les défenseurs des droits de l’homme et les militants pacifiques demandent aux autorités algériennes de respecter leurs engagements internationaux et de garantir le droit à l’expression pacifique.