La plateforme Change.org, spécialisée dans la collecte de signatures pour les campagnes en faveur des droits humains et des causes humanitaires, est désormais inaccessible en Algérie.
Cette mesure de censure, rapportée par le défenseur des droits humains Zaki Hannache, s’ajoute à une longue liste de restrictions visant les voix critiques dans le pays. En effet, les autorités ne se sont pas contentées de bloquer les sites d’organisations locales de défense des droits humains, mais étendent désormais ces interdictions aux plateformes internationales permettant aux citoyens de faire entendre leur voix à travers des campagnes et des pétitions.
Pour rappel, Change.org est utilisée partout dans le monde pour attirer l’attention des opinions publiques et des décideurs sur des injustices, des violations des droits, ou des causes solidaires. En privant les Algériens de cet outil numérique, les autorités restreignent un peu plus l’espace d’expression citoyenne en ligne.
Selon plusieurs militants, cette décision reflète la volonté du pouvoir de contrôler non seulement les débats publics sur le territoire national, mais également la capacité des citoyens à mobiliser un soutien international autour de leurs revendications.
La restriction de l’accès à des plateformes comme Change.org vient accentuer les préoccupations déjà exprimées par des ONG internationales concernant la situation des libertés en Algérie. Les défenseurs des droits appellent à la levée de ce blocage et au respect de la liberté d’expression et d’association garanties par les conventions internationales auxquelles l’Algérie est partie.
Source : Zaki Hannache, défenseur des droits humains.