Invité sur la chaine El Magharibia, le président de Riposte Internationale, Ali Ait Djoudi, a indiqué que la répression, en Algérie, n’a jamais été aussi intense qu’actuellement.
» Le pouvoir a voulu punir le peuple pour avoir milité contre la dictature et le cinquième mandat », a-t-il souligné. Et d’ajouter : » entre janvier et juin 2020, plus de 10 000 militants et activistes ont été arrêtés, soit une arrestation toutes les trente minutes ».
Ali Ait Djoudi qui a présenté le rapport annuel de l’ONG sur la situation des droits humains en Algérie, a tenu à rappeler que le travail de Riposte Internationale a commencé avant le Hirak de 2019, et que l’ONG a déjà dénoncé les atteintes aux libertés, notamment celles de la presse. À titre d’exemple, il a mentionné le cas du journaliste décédé en prison en décembre 2016, Mohamed Tamalt. Il a souligné que jusqu’à présent aucune enquête n’a été ouverte sur les circonstances de sa mort.
Au cours de l’entretien, le président de Riposte Internationale a également évoqué l’expérience algérienne avec le militantisme depuis 1954 jusqu’au Hirak de 2019, en passant par les événements du printemps berbère de 1980 et d’octobre 1988. Il a expliqué, à ce propos, comment le pouvoir a réprimé et liquidé les militants pacifiques pour arriver, aujourd’hui, à instaurer un climat de peur, créant ainsi « un vide afin que le peuple soit réprimé dans le silence, sans aucun témoin ».