M. Abdelmadjid Tebboune, a nommé, ce samedi, M. Nadir Larbaoui, Premier ministre, en remplacement de M. Aïmene Benabderrahmane, dont il a été mis fin aux fonctions, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.
M. Tebboune a également « nommé M. Boualem Boualem, le conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques, des affaires judiciaires, des relations avec les institutions, des enquêtes et des habilitations, au poste de Directeur de cabinet de la Présidence de la République par intérim », a ajouté le communiqué.
Au même moment, l’ex-parti unique, le FLN tient au Centre international des conférences son congrès pour valider la désignation du secrétaire général. Le choix est porté sur Abdelkrim Benmbarek. Sauf que, Boualia Boulahouadjeb, rompu aux coups tordus depuis les années 2000 –C’était lui qui a poussé Karim Younès à quitter la présidence de l’APN après la défaite de Benflis à la présidentielle face à Bouteflika en avril 2004- serait également en lice pour le poste convoité.
Le RND est également dans l’attente de son congrès pour « désigner » un remplacement de Tayeb Zitouni, dont l’intérim est assuré par Moundar boudène. Louisa Hanoune qui revient dans son giron habituel, à savoir la périphérie du pouvoir, toute cette agitation concoure à la préparation de la présidentielle de 2024.
Le départ de Benbaderrahmane du premier-ministère ne peut en aucun être justifié par une quelconque lenteur dans la réalisation des projets. Rien n’a été lancé et Benabderrahmane n’avait pour rôle que la coordination d’un Exécutif engourdi par l’omnipotence des conseillers à la présidence.
Un autre élément peut expliquer ce choix est la nomination de Boualem Boualem à un poste supérieur, lui à qui il échoit de tout contrôler, notamment le volet politico-judiciaire, dont excelle le pouvoir actuel.
Il est assez aisé de saisir les annonces faites tout récemment depuis la rocambolesque visite de Djelfa où les autorités n’ont pas pu mobiliser les citoyens de cette région pour un accueil « chaleureux » à M. Tebboune.
Ce qui peut être considéré comme une offensive du pouvoir pour s’assurer un « bouclier » afin de défendre ses choix politiques futurs s’annonce comme un aveu d’échec tant le climat incommodant qu’il a provoqué persiste et ne laisse aucune liberté devant l’éventail qu’il propose.