Sale temps pour les éditeurs de presse en Algérie. Le fisc réclame depuis quelques jours son dû auprès de certains patrons de médias, notamment les journaux. Depuis quelques jours, en effet, plusieurs éditeurs ont été convoqués par les impôts pour les obliger à payer. Même des sites internet agrées sont appelés à payer les impôts. La Cnas s’intéresse également aux déclarations sociales de ces médias.
Le fisc s’intéresse étonnement aux médias qui bénéficient de la publicité étatique gérée sournoisement par l’ANEP. Certains patrons n’ont pas compris ce subit revirement du fisc qui ne s’est jamais intéressé à l’activité des médias proches du pouvoir. Cette fois-ci, l’allégeance n’a pas suffit pour protéger ces médias au service du pouvoir.
La Nouvelle République d’Abdelouahab Djakoun, par exemple, doit payer la rondelette somme de près de 10 milliards de centimes au fisc. Journal insipide, la Nouvelle République créée depuis plus de deux décennies a bénéficié de plusieurs milliards de publicité de l’Anep. Idem pour El Fadjr, de Hada Hazam, El Watan, Le soir d’Algérie, El Hayat, Echourouk…
A la maison de la presse, toutes les discussions se focalisent sur le but recherché par cette procédure. Il faut souligner qu’un dossier sur la gestion de la publicité de l’Anep est en instruction au pôle économique du tribunal de Sidi M’hamed. Une trentaine d’accusés aurait été déjà convoquée pour les enquêtes. Ce dossier est le second, après celui de l’ancien ministre de la Communication, Hamid Grine, des ex-DG de l’Anep, Djamel Kaouane et son remplaçant, Amine Echikr. Ces derniers croupissent en prison depuis un an. Hamid Grine a été mis, pour rappel, sous contrôle judiciaire.
Selon des informations, des responsables au sein de la présidence sont cités dans le second dossier.
Nous y reviendrons