Cette mesure fait suite à une série d’incidents violents survenus le 2 juillet dernier, suite au décès tragique d’un Tunisien poignardé par un migrant originaire du Cameroun.
Les autorités tunisiennes ont décidé d’expulser des dizaines de migrants en provenance des pays d’Afrique subsaharienne, en commençant par la ville tunisienne de Sfax vers la région frontalière de Ras Jedir avec la Libye, une démarche qui a suscité de larges critiques des organisations de défense des droits de l’homme.
Cette mesure fait suite à une série d’incidents violents survenus le 2 juillet dernier, suite au décès tragique d’un Tunisien poignardé par un migrant originaire du Cameroun. En conséquence, la police tunisienne a procédé à l’expulsion de dizaines de migrants de leurs domiciles, dans un climat de tensions palpables et de protestations des habitants de la ville qui applaudissaient l’opération.
Dans un entretien accordé à l’AFP, le porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, Ramadan Ben Omar, a indiqué que « la police tunisienne avait transféré de nombreux migrants vers le bâtiment ‘’Exposition de Sfax’’ en attendant leur transfert vers un autre lieu ». Il a ajouté que d’autres migrants avaient été transférés dans une zone proche de la frontière libyenne, en particulier la région de Ras Jedir, qui selon lui, est une « zone militaire interdite d’accès ».
« Nous avons informé le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, car parmi les expulsés figurent des personnes bénéficiant d’une protection internationale », a déclaré Ramadan Ben Omar.Et d’ajouter : « Nous appelons à laisser le champ libre au Croissant-Rouge tunisien pour visiter ces personnes et leur fournir l’aide essentielle, car il s’agit d’une zone frontalière militaire où les organisations sont interdites d’accès sans autorisation ».
Yasmine K.