Son cas n’est malheureusement pas isolé, car à l’instar de dizaines d’autres de ses compatriotes, il est incarcéré depuis plus de six mois, en raison de son engagement dans le Hirak. Il s’agit d’Ilyes Sellidj, la trentaine à peine entamée, et le voilà déjà aux antécédents judiciaires longs comme le bras.
Hier encore, où il comparaissait devant le tribunal de Baïnem (Alger), dans une énième affaire liée à ses activités de militant, le procureur de la République a requis à son encontre, une lourde peine de trois ans de prison ferme, indique le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). À ses côtés figuraient un autre détenu, Cherif Belaid en l’occurrence, ainsi que trois autres prévenus, en liberté provisoire. Ces derniers, poursuivis pour les mêmes accusations, seront fixés sur le sort le 25 juin prochain.
Ilyes Sellidj a été arrêté le 25 décembre 2022, alors qu’il était déjà sous contrôle judiciaire depuis mi-novembre. Après une semaine passée en garde à vue, il a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Baïnem qui a décidé de le déférer devant le juge d’instruction. Ce dernier après l’avoir auditionné, a ordonné son placement en détention préventive.
Pour rappel, Ilyes Sellidj avait déjà fait de la prison. Il a été arrêté à maintes reprises, et son domicile a été perquisitionné à chaque fois par les services de sécurité. Il a été remis en liberté en mars 2022, après avoir purgé une année en détention à la prison El Harrach.
Yasmine K.