Riposte internationale a publié ce jeudi un communiqué dans lequel elle prend à témoin la communauté internationale sur la situation qui paralyse l’Algérie.
Riposte internationale dénonce le coup de force ‘‘électoral’’ du 12 décembre dernier qui a porté Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie. Un simulacre d’élection marquée par une fraude électorale massive. Une élection, sans campagne et sans véritable enjeu politique.
Rejetée par l’écrasante majorité des Algériens, car, elle est loin de réaliser la rupture politique tant exigée par le soulèvement citoyen et n’a pour objet que le prolongement d’un régime disqualifié et contesté. Riposte internationale à l’instar des ONG ont constaté le taux d’abstention record ayant marqué ce scrutin et le rejet en bloc des résultats par des millions d’Algériens qui se sont massivement exprimés ce vendredi, à travers l’ensemble du pays, en particulier dans la capitale, pour scander « élection fraudée !».
C’est là un fait inédit dans l’histoire des élections présidentielles en Algérie.
Riposte internationale qui avait dénoncé ce scrutin, organisé sur fond de tension extrême, qui ne fera que creuser le fossé séparant les Algériens en lutte pacifiquement depuis dix mois pour un vrai changement démocratique et le pouvoir de fait incarné par l’état-major de l’armée qui ne cherche, qu’à se donner de nouveau une façade civile. Dès lors, tout travail de mise en perspective politique à partir des résultats officiels, communiqués par l’Autorité nationale indépendante des élections, est difficile à mettre en œuvre parce que le régime a constamment recouru aux irrégularités pour porter au pouvoir ses candidats et ériger l’opacité et la ruse en mode de gestion du pays.
Les arrestations arbitraires n’ont pas cessé, le maintien en prison depuis quatre mois sans perspective de libération ni de procès de Abdelouahab Fersaoui président du RAJ qui faut-il le rappeler est une association qui milite depuis des années pour la démocratie et les droits de l’homme, en Algérie.
Riposte internationale condamne l’arrestation et le jugement expéditif de Abdelessami Abdelhai, journaliste qui s’est retrouvé dans un véritable traquenard judiciaire dont l’objectif s’inscrit dans la logique du verrouillage de l’information et cette ultime provocation sonne comme un avertissement.
Riposte internationale dénonce le traitement réservé à des personnes vulnérables mais déterminées depuis le 22 Février 2019 l’image de la citoyenne « Madame Baya » qui, malgré le traitement médical lourd de son cancer s’est vue malmenée par les forces de l’ordre n’hésitant pas à lui confisquer son traitement.
Riposte internationale dénonce aussi l’arbitraire qui frappe Karim Tabbou non seulement injustement emprisonné mais maintenu en isolement.
Riposte internationale constate qu’aucune mesure d’apaisement n’émane de la part du régime en vue d’une issue à la crise dont il est l’origine, mais continue d’opposer son arbitraire en guise de réponse à une dynamique de changement qui reste malgré toutes ces provocations a su conserver son caractère pacifique.
Riposte internationale rappelle les revendications de libération de l’ensemble des détenus politiques et des détenus pour délit d’opinion ainsi que l’arrêt des mesures d’intimidations et de vexations des militants, des journalistes et de l’ensemble des citoyens engagés dans la révolution, comme exigence minimale et légitime. Tout comme elle a maintes fois dénoncé des faits similaires avec la plus grande vigueur.
Riposte internationale rappelle également, à la communauté internationale, sa responsabilité devant l’histoire de cette nouvelle forme de non-assistance à un peuple en danger en cautionnant le simulacre électoral du 12 décembre 2019, qui n’est malheureusement qu’une continuité d’un régime, dont la véritable nature est mise à nu au grand jour, tout en s’affranchissant des règles qu’il a lui mêmes inscrites dans ses différentes constitutions.
Riposte internationale assure l’ensemble des détenus et de leurs familles et proche de soutien indéfectible et que tout sera entrepris pour leur libération.