À Constantine, la justice a notifié à l’ancien détenu d’opinion Sofiane Dehamsi trois jugements distincts rendus par contumace, illustrant une nouvelle fois le durcissement judiciaire à l’encontre des voix critiques.
Selon les informations communiquées, trois dossiers judiciaires ont été examinés séparément. Dans le premier dossier, Sofiane Dehamsi a été condamné à trois ans de prison ferme, assortis d’une amende de 100 000 dinars algériens. Le deuxième dossier s’est soldé par une peine identique de trois ans de prison ferme, avec une amende de 50 000 dinars. Quant au troisième dossier, le tribunal a prononcé une année de prison ferme et une amende de 100 000 dinars.
Ces trois décisions ont été rendues en l’absence de l’accusé, ce qui suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains, qui dénoncent une multiplication des jugements par contumace contre d’anciens détenus d’opinion.
Sofiane Dehamsi, déjà connu pour avoir été emprisonné en raison de ses positions et de ses prises de parole, rejoint ainsi la liste des militants et opposants confrontés à une pression judiciaire persistante, malgré leur libération antérieure.
Dans un contexte marqué par des restrictions croissantes des libertés publiques, ces condamnations ravivent les débats autour du respect du droit à un procès équitable et de la protection des libertés d’expression et d’opinion en Algérie. Plusieurs organisations appellent à la fin des poursuites judiciaires visant les anciens détenus d’opinion et à la garantie des droits fondamentaux consacrés par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le pays.