Le climat social en Algérie continue de se tendre. Le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné le placement en détention provisoire de dix syndicalistes issus de plusieurs wilayas, tous actifs dans le secteur des chemins de fer.
Selon les premières informations, ces syndicalistes faisaient partie d’un mouvement revendicatif interne, portant sur les conditions de travail, la sécurité et la situation sociale des employés du rail. Leur interpellation puis leur incarcération ont suscité une vague d’indignation au sein de la communauté syndicale et des défenseurs des droits humains, qui dénoncent une criminalisation croissante de l’action syndicale.
Des organisations de défense des travailleurs affirment que ces arrestations s’inscrivent dans un contexte de pression accrue sur les militants syndicaux dans plusieurs secteurs stratégiques. Elles rappellent que le droit d’organiser des actions syndicales pacifiques est garanti par la Constitution et demandent la libération immédiate des détenus.
De leur côté, les familles des syndicalistes expriment leur inquiétude face à cette décision, soulignant que leurs proches n’ont fait qu’exercer leur droit à la revendication sociale.
Suite à ces mises en détention provisoire, des appels à la solidarité et à la mobilisation circulent déjà sur les réseaux sociaux. Plusieurs collectifs prévoient de suivre l’évolution du dossier et d’appeler à des actions de soutien dans les prochains jours.
Cette affaire relance le débat sur la situation des libertés syndicales en Algérie et met en lumière la fragilité de l’espace de contestation sociale dans le pays.